S'abonner

Immunothérapie par anti-PD1 et carcinomes épidermoïdes cutanés localement avancés : un futur proche ? - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.250 
E. Degache 1, , J. Crochet 1, N. Simon 2, M. Tardieu 1, 3, S. Trabelsi Messai 1, M. Moncourier 1, I. Templier 1, K. Benamar 1, A. Claeys 1, M.-T. Leccia 1, 3, L. Foroni 4, A. Lemoigne 4, N. Pinel 5, H. Gil 5, L. Bouillet 2, 3, J. Charles 1, 3
1 Service de dermatologie 
2 Service de médecine interne, CHU Grenoble Alpes 
3 Université Grenoble Alpes 
4 Service de pharmacologie, France 
5 Service d’anatomopathologie, CHU Grenoble Alpes, Grenoble, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le carcinome épidermoïde cutané (CEC) est un des cancers les plus fréquents, avec un taux d’incidence en augmentation. Bien que le traitement chirurgical permette dans la majorité des cas d’obtenir la guérison, une extension locorégionale ou métastatique inopérable est possible. Les traitements de référence des stades avancés sont la radiothérapie, la chimiothérapie ou la thérapie ciblée avec une réponse modeste et des effets secondaires (ES) fréquents. L’immunothérapie anti-programmed death-1 (PD-1) a récemment fait ses preuves dans de nombreux cancers, et particulièrement dans les carcinomes épidermoïdes de la région oto-rhino-laryngée, suggérant une possible efficacité dans les CEC. Nous rapportons ici deux cas de CEC localement avancés traités par anti-PD1.

Observations

Cas 1. Un homme de 80 ans a présenté en mai 2015 un CEC de la région temporale gauche traité par chirurgie et radiothérapie (Annexe A). En février 2016, il a récidivé localement sous une forme inopérable. Il a reçu plusieurs lignes de chimiothérapie (cetuximab, carboplatine, 5-fluorouracil) avec de nombreux ES. Malgré ces traitements, le CEC a progressé, envahissant la région temporale. La tomodensitométrie (TDM) montrait une extension à l’os et au muscle temporal. Un traitement par pembrolizumab, 2mg/kg toutes les 3 semaines, a été débuté en octobre 2016. Après deux perfusions, nous avons noté une diminution significative de la taille de la tumeur. Après 6 perfusions, elle mesurait seulement 2×2cm. Le traitement est poursuivi actuellement sans effets secondaires.

Cas 2. Un homme de 76 ans a été opéré d’un CEC cervical gauche en novembre 2015 (Annexe A). Un an plus tard, il a présenté une récidive locale d’extension rapide, pour laquelle une chirurgie ou une radiothérapie n’étaient pas envisageables. Une chimiothérapie associée au cetuximab a été administrée durant trois mois sans efficacité. La TDM montrait une masse qui laminait la veine jugulaire au contact. Un traitement par pembrolizumab, 2mg/kg toutes les 3 semaines, a été débuté en janvier 2017. Après une seule perfusion, nous avons noté une diminution considérable de la taille de la tumeur qui s’est confirmée après 3 perfusions.

Discussion

Nous rapportons ici deux cas de réponse significative à l’immunothérapie par anti-PD1 pour deux patients avec CEC localement avancés, pour lesquels les thérapeutiques habituelles ont été inefficaces. Dans la littérature, on retrouve sept cas de CEC localement avancés qui ont répondu favorablement aux anti-PD1. Parmi ces cas, les ES ont été rares et peu sévères, sans aucune interruption de traitement. De plus importantes études avec un plus grand nombre de patients sont nécessaires pour démontrer l’efficacité et la tolérance des anti-PD1 dans les CEC localement avancés ou métastatiques à distance. Néanmoins, il s’agit d’une option qui paraît désormais prometteuse.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-PD-1, Carcinome épidermoïde cutané, Immunothérapie, Pembrolizumab


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.250.


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 144 - N° 12S

P. S170 - décembre 2017 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Les trichoblastomes : étude anatomoclinique et dermoscopique
  • O. Midassi, H. Hammami, W. Koubaa
| Article suivant Article suivant
  • Cancers cutanés après transplantation pulmonaire : étude rétrospective monocentrique sur 137 patients
  • L. Sarkissian, E. Decullier, F. Philit, A. Senechal, J.-F. Mornex, S. Euvrard, J. Kanitakis, D. Jullien, E. Ducroux

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.